Malgré une espérance de vie plus longue, les 50 dernières années ont été marquées par l’essor industriel des produits alimentaires et par une augmentation exponentielle des maladies dégénératives dites maladies de civilisation (maladies cardiovasculaires, diabète, cancers…). Loin du paradigme de la médecine longtemps définie par une conception de la maladie mono-factorielle (une maladie, une cause, un remède), la micronutrition, ou médecine nutritionnelle et fonctionnelle, tient compte de l’interaction complexe de facteurs génétiques et environnementaux intervenant dans les mécanismes étiopathogéniques de la maladie.
Respectueuse de l’individu et de la diversité des métabolismes, la micronutrition s’accorde parfaitement avec les préceptes de la médecine hippocratique, autrement dit que « l’aliment est notre seul médicament », et constitue probablement une avancée médicale majeure permettant d’établir des liens tangibles entre notre façon de nous alimenter et notre santé.
C’est une médecine étiologique basée sur l’individu dans sa globalité. Elle propose une approche personnalisée en tenant compte des habitudes de vie de l’individu et de son statut nutritionnel, son but étant la remise en équilibre des différents systèmes du corps et l’optimisation du fonctionnement de ses cellules. S’intéressant à la partie non calorique des aliments, c’est-à-dire les micronutriments dont elle évalue les carences ou les excès, elle est à la fois curative, visant à restaurer la santé de l’hôte, et préventive, en limitant l’apparition des maladies. Elle se veut également complémentaire de toute approche médicale dont elle améliorerait les effets.