
MICROBIOTE ET OBÉSITE
Il est aujourd’hui de plus en plus démontré l’implication majeur du microbiote dans l’obésité et le nombre d’études à ce sujet le confirment : on peut dire clairement que le déséquilibre de la flore intestinale ou dysbiose chronique est liée à l’épidémie d’obésité et de diabète.
RAPPEL
le microbiote intestinal : un organe extrahumain
On définit le microbiote comme la communauté de microorganismes ou bactéries qui vivent dans notre intestin.
On héberge dans notre tube digestif pas moins de 100 000 milliards de bactéries : 10 fois plus que de cellules humaines ! il est bien établi que ces bactéries vivants en nous pilotent notre santé plus que l’on ne pourrait l’imaginer : émotions, immunité, maladies auto immunes, dépressions, cancers, comportement alimentaire mais également obésité, diabète seraient en grande partie influencés par nos bactéries.
Ce microbiote véritable empreinte bactérienne propre à chacun serait influencé en grande partie par nos premières années de vie et notre environnement.
COMMENT LA DYSBIOSE INFLUENCE T ELLE L’OBESITE ?
On définit la dysbiose comme l’altération qualitative et quantitative de nos bactéries intestinales ayant pour cause des conséquences néfastes pour la santé.
Son implication dans des maladies extradigestives comme l’obésité ou encore le syndrome métabolique est aujourd’hui bien documentée.
L’obésité serait une maladie du microbiote !
1. Leaky gut et résistance à l’insuline
En cas de porosité intestinale en lien avec cette dysbiose, des bactéries logées dans l’intestin pourront passer dans la circulation sanguine initiant l’inflammation et la résistance à l’insuline. La résistance à l’insuline étant la cause première de prise de poids et d’obésité.
Il existe donc une relation causale et claire entre dybiose et l’obésité.
2. La transplantation fécale
Le role de la flore intestinale dans le métabolisme du tissu adipeux et le fait d’être obese ou pas a été démontré par la transplantation fécale.
En effet, si l’on transfère à une souris normale dont la flore intestinale est stérile (axénique), la flore d’une souris obèse, la souris normale devient obèse.
Et l’inverse également ! si l’on transfère à une souris obèse dont la flore intestinale est stérile (axénique) la flore d’une souris mince, la souris obèse devient mince !!!
Ces expériences démontrent clairement le rôle du microbiote dans la régulation du métabolisme
3. Influence de la composition intestinale bactérienne
On peut diviser le microbiote intestinal en 3 phylas principaux que sont :
- Firmicutes
- Bacteriodetes
- Actinobactéries
On a pu démontré que l’obésité serait en lien avec un rapport firmicutes /bacteriodetes augmenté.
Il est par ailleurs démontré qu’à partir d’une perte de poids de 6% chez les individus obèses, les bactériodetes augmentent.
4. BAISSE DES ACIDES GRAS À CHAINES COURTES (AGCC)
Les acides gras à chaines courtes (AGCC) sont des composants produits par des bonnes bactéries et ayant des effets positifs sur la santé.
En cas de dysbiose , la baisse des acides gras à chaines courtesAGCC vont influencer négativement la prise de poids et favoriser l’inflammation.
5. Absence d’Akkermansia muciniphila
Il s’agit d’une bactérie bénéfique qui a une influence positive sur le métabolisme de l’hôte.
On a pu noté une absence de cette bactérie chez les patients obèses avec pour conséquence une altération de la barrière intestinale, une augmentation de la masse grasse, une inflammation systémique de bas grade et une résistance à l’insuline.
6. Les bactéries influencent notre comportement alimentaire
En cas de dysbiose, les mauvaises bactéries prennent le dessus sur les bonnes.
Ces mauvaises bactéries vont influencer nos comportements alimentaires en déréglant le systeme faim satiété. Elles seront très souvent responsables d’addictions au sucre et de crises de boulimies fréquentes.
Le microbiote influence donc le métabolisme énergétique et l’épidemie d’obésité et des comorbidités associées.
La prise en charge de l’obésité passe nécessairement par le rééquilibrage du microbiote intestinal.
LES SOLUTIONS EXPRESS ET INDISPENSABLES
- Rééquilibrage avec des bactéries amies :
Probiotiques de souches connues et à concentration élevée : immunité microbiote 50 milliards
La souche NCFM contenue dans les probiotiques immunité microbiote a une action sur la résistance l’insuline et l’inhibition des candida albicans très souvent incriminés dans les pulsions sucrées.
- La prise en charge de la pososité intestinale ou leaky gut : cf regeneration intestin
- Manger des prébiotiques pour nourrir les bonnes bactéries : des fruits et des légumes tous les jours
- Manger personnalisé : identifier les aliments qui créent des troubles digestifs en lien avec intolérances alimentaires : cf livret nutritionnel
- La mastication : essentielle et vitale
- Les omega 3 longues chaines (omega 3 mers froides) : nourriture préférée des bonnes bactéries